Un joli doublé pour JPK sur l’Armen Race 2025 : les trois premières places en temps réel pour les JPK 1050, et les trois premières en compensé pour les JPK 960 et 1010.
Une météo capricieuse
La météo du week-end s’annonçait délicate, avec une dorsale anticyclonique pile sur la route entre La Trinité et le Raz de Sein.
De nouveau en duo avec Alexis Loison pour cette course, on prend un super départ. Après un passage osé dans le petit trou de la Teignouse, on se retrouve en tête à Basse Nouvelle, pour sortir du chenal sous Code 0 puis grand spi asy.
L’élastique se tend alors dans le bon sens et la flotte s’étire bien derrière, alors que devant l’étrave, la mer blanchit, annonciatrice de pétole totale. En tête, on bute donc les premiers… pour voir toute la flotte revenir à notre niveau. C’est le début d’un scénario qui va se répéter plusieurs fois sur le parcours. Dur pour les gros ratings !
Record de lenteur et premières échappées
Dix heures après le départ, nous avons Groix par le travers, et le record de lenteur est battu ! Au gré des faibles risées, la flotte se déhale jusqu’en milieu de nuit, avant que le vent ne rentre de nouveau du nord pour nous permettre de reprendre un peu de vitesse. Avec le Code 0, le bateau est super efficace et de nouveau on s’échappe, devant le Pogo et les deux autres JPK 1050.
La flotte compacte est de nouveau distancée, mais il va falloir cravacher pour remettre de l’écart.
Cap sur le Raz de Sein
Le passage à l’occidentale de Sein se profile, et on alterne entre Code 0 et génois pour faire la route au près. La marque est enfin passée avec 1 minute d’avance sur le Pogo, et 2 à 3 milles sur Solenn et Laudato de Ludo Gérard et Régis Vian. Ils ont vite trouvé les manettes du bateau, et il va falloir se battre.
Un sans-faute pour Passe Partout
En compensé, le JPK 960 Passe Partout est bien devant — et pas seulement grâce à un rating favorable. Depuis le départ, ils réalisent un véritable sans-faute, et leur place n’est pas volée !
Derrière, une belle brochette de JPK 1010, avec Abracadabra et Ad’Hoc en pole position.
Glissade sous spi… et retour de la pétole
Le vent s’installe et monte graduellement jusqu’à 15–18 nœuds. Sous grand spi, le bateau glisse fort, avec toujours le Pogo à 1–2 minutes derrière, et les autres 1050 entre 2 et 4 milles.
Soleil, vent : c’est le bonheur à bord de Léon. Mais une fois encore, le vent s’essouffle en arrivant sur Groix, et la vitesse chute de plus en plus en approchant du chenal de la Teignouse… jusqu’à un arrêt quasi complet en arrivant sur Quiberon.
Toute la flotte revient, et en nous voyant englués, un bon nombre de bateaux glissent sous le vent et nous passent avant le passage des Cardinaux. C’est dur pour le moral : nous n’avons pas ménagé notre peine.
Derniers efforts
Derniers bords au près pour le retour, sous génois d’abord, puis Code 0. On va vite, et on arrive à repasser nos concurrents les uns après les autres, pour souffler la politesse à Solenn dans le dernier mille.
La ligne est franchie dans un vent poussif pour nous, mais les risées envahissent de nouveau le plan d’eau, permettant à la flotte de finir en route directe… là où nous avons dû tirer des bords ! Il va falloir se consoler avec la 1ère place en réel — surtout que le 2e (Solenn) et le 3e (Laudato) sont aussi des JPK 1050.
En compensé, c’est une autre chanson. Le JPK 960 Passe Partout, vieux de 20 ans, s’impose devant Abracadabra et Ad’Hoc, les deux JPK 1010 ultra bien menés. Six autres JPK 1010 se classent dans les 10 premiers : c’est assez dingue ! Sans oublier la belle victoire en IRC équipage du JPK 1010 “Adeosys” de Ludovic Menhaes !
Éprouvés mais heureux
Avec 2 heures de sommeil en 40 heures, avec Alex, on termine bien “cramés”, et la bouteille de champagne qui nous attend au ponton pour la première place en réel a du mal à passer !
Naviguer avec un Figariste, c’est intense, et il va me falloir quelques jours pour récupérer…
En tous cas, nous avons hâte de renaviguer ensemble sur Léon, car le bateau est vraiment au top !
JP Kelbert
Crédit photo : SNT/Philip Plisson
Les résultats complets de l’Armen Race sont à retrouver en cliquant sur ce lien, et la cartographie en cliquant ici.
Découvrez en plus sur le nouveau JPK 1050 ci-dessous :
JPK 1050
Le JPK 1050 est une machine de course taillée pour l’IRC. Carène scow compacte, puissance maximale au portant, rating optimisé pour le solo et le double. Un pur racer conçu pour dominer sur tous les angles.