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Alex Ozon va courir la Cap Martinique 2026 sur le JPK 1050 “Léon”

© François Van Malleghem

JPK va confier son 1050 « Léon » à Alex Ozon pour courir la Cap-Martinique 2026 en solitaire ! La confrontation devrait être très intéressante avec plusieurs JPK 1050 sur la ligne de départ, dont Jean-François Hamon, Éric Guigné, Régis Vian, bien sûr Alex Ozon … et Jean-Pierre Kelbert sur le JPK 1050 d’une cliente. Un sacré match se profile …

Le mot de JP

La première fois que j’ai régaté contre Alex, c’était sur la Tranquadra 2016-2017.

Je ne connaissais ni Alex, ni son bateau, le Bepox 990. Sur les pontons, tout le monde me disait que son engin avançait de folie au portant et qu’Alex était un extraterrestre ! La réponse, je l’ai eue dès la première nuit : avec mon 1080 bien affuté, je m’échappe dans un premier temps sur un bord sous spi serré, puis le vent adonnant et montant en force, je me cale à 10-11 nds en tête de flotte devant tous les équipages doubles et solos. À la table à carte, je fais alors un point sur la speed des autres, et je clique sur « Team 2 Choc » : il glissait à 13 nds !

J’ai de suite compris que ce serait plus que compliqué de contenir Alex et son ULDB étroit et tendu. Quatre heures plus tard, les 5 milles d’avance que j’avais se transforment en 5 milles de retard, et il disparaît à l’AIS … Sa balise n’émettant pas, ce n’est que 3 heures avant d’arriver à Madère que j’apprends qu’il est déjà arrivé ! Entre temps, nous avions eu du près au cap Finisterre puis du médium pour redescendre vers Madère, j’espérais donc finir devant…

Pour la première fois, les 2 premiers solo devancent toute la flotte des doubles, ce qui se reproduira systématiquement sur les futures transats.

Sur la seconde étape, le vent est à 25-28 nds plein VMG et la fusée rose menée par notre champion tartine 2 nds plus vite que tout le monde, Alex creuse des écarts indécents sur toute la flotte. À mon niveau, je bagarre avec les cinq premiers doubles pour m’échapper, à finalement prendre la deuxième place derrière Alex … qui terminera la course avec un seul safran. En bon marin, il gère la situation à trois jours de l’arrivée et garde un joli matelas d’avance : respect !

Anecdote marrante : quatre jours avant l’arrivée, Alex avait déjà une avance énorme (il nous collait 10 milles par jour au-delà de 20 nds plein VMG). Je lui envoie donc un mail : « Alex, ce n’est pas très marrant, tu vas trop vite ! Si tu es joueur, je te propose de te mettre un petit handicap ! Au choix : naviguer sans pilote, ou naviguer sans spi ! » Le lendemain, j’apprends qu’il a perdu un safran … Je lui renvoie un message : « Mais Alex, je ne t’ai jamais demandé de faire ça » !

Sur la Cap Martinique, Alex se voit confier par le chantier Jeanneau un Sun Fast 3300 : je cours de mon côté sur mon nouveau JPK 1030. Les bateaux se valent et la bagarre est intense, surtout que « Festa » de JF Hamon et Stéphane Bodin sont aussi des clients ! À l’arrivée, Alex me bat de 1h30 en temps compensé après une superbe bagarre et un joli jeu de positionnement sur l’Atlantique. Une nouvelle fois, on termine devant les doubles, ça ajoute au plaisir !

Clairement, Alex est une véritable machine à gagner, et à mon sens, il aurait largement pu devenir un des meilleurs sur le circuit professionnel (type Figaro) tant il aligne les qualités requises. Pour cette Cap Martinique 2026, je me suis dit que ce serait top de l’avoir sur notre nouveau JPK 1050. Il partira donc sur Léon qu’il connaît déjà (il a couru et gagné la Course des Îles avec en juin dernier), et de mon côté, je devrais emprunter le JPK 1050 d’une cliente qui me le laisserait gentiment son bateau pour la course.

Il risque d’y avoir du match sur l’eau, d’autant plus que Jean-François sera également sur la ligne de départ avec le même bateau pour régater à fond dans le bon esprit !

— JP Kelbert

Le mot d'Alex

Tu vas courir la Cap Martinique 2026 sur le JPK 1050 du chantier, « Léon » : qu’est-ce que ça t’inspire ?

Ça va être vraiment sympa de naviguer sur Léon, car c’est un super bateau avec une belle carène. En plus, Jean-Pierre devrait venir courir sur un autre JPK 1050, ainsi que Jean-François Hamon… En partant sur un bateau comme ça, tu es à peu près sûr d’être dans le match !

C’est ça qui va être très sympa : tous courir sur le même bateau. On en avait discuté deux-trois fois avec Jean-Pierre, puis il m’a proposé de prendre Léon : voilà, je ne pouvais pas dire non !

Tu as un historique d’adversaire sur l’eau vis à vis de JPK et Jean-Pierre en particulier…

Lors de notre toute première bataille, j’étais sur mon Bepox rose, c’était un peu l’inconnu pour ma part, contre JP sur son JPK 1080. Et puis on s’est clairement rendu compte que j’étais plus à l’aise dans la brise au portant, et ça s’est joué là-dessus.

Le second round s’est joué sur le JPK 1030 pour JP et moi en SF 3300. Et Jean-Pierre a fait une ou deux toutes petites bêtises que je n’ai pas faites, ce qui me permet de gagner… Mais on arrivés avec 1h30 d’écart en temps compensé, ce qui n’est rien du tout sur 20 jours de transatlantique !

Tu as déjà navigué sur le bateau lors de la Course des Îles 2025, que tu as gagnée. Qu’en as-tu pensé ?

J’ai eu la chance de faire la Course des Îles sur Léon. C’était un peu bizarre parce qu’on avait un problème de rating qui nous a forcé à dégrader un peu le bateau (la course n’accepte les concurrents qu’en dessous d’un certain seuil de rating). Malgré ce mode dégradé, le bateau était top !

J’ai pu essayer toute la garde-robe des voiles, et j’ai trouvé le bateau assez facile car je connaissais déjà les bastaques et la GV à corne. Le cockpit est bien fait, les passavants pour aller devant sont de véritables autoroutes ! Et dans l’ensemble, le bateau n’est pas très compliqué… Ça reste un dix mètres, très jouable.

Il faut juste que j’apprenne l’asymétrique parce que ça, c’est un peu différent pour moi. En tous cas la Course des Îles c’était hyper sympa ! On a fait quatre manches, on a eu un peu de tout : du petit temps, du plus gros, et je me suis éclaté c’est clair.

Quelles différences attends-tu entre tes transats et celle à venir sur Léon ?

Déjà, j’ai le record de la Cap Martinique avec le SF 3300, donc si on peut déjà battre ce record… C’est la priorité number one.

Et puis le bateau va plus vite, donc va faire des sacrés runs… Le but du jeu c’est de se faire des journées à bouffer des milles à ne plus savoir quoi en faire, avec des gerbes d’eau sur les côtés du bateau…

Comme je le disais à Éric Guigné qui vient d’avoir son JPK 1050, au sujet des gerbes d’eau à l’étrave : c’est simple, ça propulse l’eau à l’extérieur du bateau, et quand il y a 30 nœuds, tu prends tout sur la gueule ! Le bateau bombarde, c’est génial, c’est ça qu’on va aller chercher.

Je commence à bien connaître JP pour savoir que c’est un des plus gros clients pour ça ; il y a Jean-François Hamon ; le binôme avec Éric et Maxime qui sont aussi des “tire-desssus” ; et Régis Vian avec sa fille, sachant qu’il s’entraîne beaucoup et connaît mieux le bateau que nous, même s’il est en double.

Je cite des doubles parce qu’en solo on se bat évidemment contre eux aussi, c’est juste une règle en fait ; un bateau, c’est un bateau ! C’est sûr que ça va être hyper rigolo, c’est très clair.

Alex Ozon vainqueur de la Transquadra 2017-2018 sur son Bepox 990 rose
Alex Ozon à l'arrivée de la Transquadra 2018 | © François Van Malleghem

En savoir plus sur le JPK 1050

IRC Short-handed | 10.45 m

JPK 1050

Le JPK 1050 est une machine de course taillée pour l’IRC. Carène scow compacte, puissance maximale au portant, rating optimisé pour le solo et le double. Un pur racer conçu pour dominer sur tous les angles.

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